Tu te sens dépassée, épuisée, surmenée. Ta tête va exploser tellement tu as de choses auxquelles tu dois penser. Tu souffres certainement de surmenage ou tu es sur le fil du rasoir juste avant un burn-out car tu as une charge mentale trop forte.

Dans notre société, on favorise le travail quitte à s’épuiser à la tâche. On a alors tendance à vouloir en faire beaucoup, toujours plus pour satisfaire son patron, sa famille, etc. Mais voilà, parfois on craque…

Mais alors comment reconnaître les symptômes d’une charge mentale trop lourde ?

Différents symptômes peuvent apparaître en fonction du niveau de surcharge.

On peut les classer généralement en 2 catégories :

• Physiques : fatigue, épuisement, troubles du sommeil, troubles musculo-squelettiques, troubles digestifs, perte d’appétit, hypertension ou migraines ;
• Psychiques : perte de motivation, anxiété, hypersensibilité, perte de sens et d’intérêt pour le travail, irritabilité, manifestations des émotions incontrôlées (agressivité ou pleurs), troubles de la mémoire et de l’attention, perte d’estime de soi.

Exemple concret :

Tu arrives en retard au bureau car tu as raté ta sortie de métro (ou d’autoroute), mais tu vas rattraper cela car au lieu de prendre une pause déjeuner tu continues à bosser. Tu t’accordes juste 15 mn pour faire une course personnelle ou pour aller chercher le livre de Jules.

Tu sors de ta journée de réunionite aiguë épuisée et en pilotage automatique pour rentrer à la maison, en passant récupérer ta commande drive pour préparer le dîner pour la famille. Sur le chemin tu te rends compte que tu as oublié le rdv chez le dentiste que tu as pris il y a 2 mois.

Tu finis ta journée écroulée sur le canapé, pensant t’accorder un moment de détente en regardant cette nouvelle série, devant laquelle tu vas t’endormir au bout de 15mn.

Tu vas alors te coucher dans ta chambre vers minuit mais tu te réveilles vers 4h en pensant à un truc à rajouter à ta to-do interminable avec cette sensation que tu ne vas pas réussir à te rendormir, car ton cerveau est en mode « pump it up » . 

Tu vois qu’il ne reste plus que 2h30 avant la sonnerie de ton réveil. Alors tu stresses de ne pas arriver à te rendormir en pensant à cette nouvelle journée marathon qui va démarrer …et tout ça avec un sentiment de culpabilité et de ne pas être à la hauteur !

Écoute tes signaux d’alarme car ces signes peuvent t’alerter avant de faire un burn-out.  

Un signal peut d’abord être discret, répété, généralement soudain, visible ou audible mais aussi trop souvent ignoré et dans ce dernier cas cela peut devenir dommageable.

Ta charge mentale t’inquiète ? Tu veux qu’on échange ensemble pour évaluer ta situation ?

Une charge mentale trop élevée, qui amène à un burn-out, est un risque… Afin de l’éviter le plus possible, il est indispensable de ralentir le rythme quotidien, trop souvent intense. 

Prendre soin de toi et de ta santé est vital, c’est pourquoi dans le prochain article je te donnerais des bonnes pratiques à mettre en place et cela de manière concrète.

Jennifer

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Ce n’est pas moi qui le dit, mais les statistiques. Le burn-out est mon sujet de prédilection, et je suis très attentive à ce qui se dit. Les derniers chiffres sont hallucinants : 

Chiffres n°1 : 3,2 millions de français sont exposés à un risque élevé de burn-out.

Les femmes sont deux fois plus concernées que les hommes par le burn-out. La sonnette d’alarme est tirée. Si l’évolution des femmes dans le monde de l’entreprise tend, dans l’ensemble, vers le mieux, il reste de nombreuses ombres au tableau. Parmi elles : l’épuisement professionnel et c’est encore plus flagrant chez celles qui ont des responsabilités.

21% des femmes se disent épuisées par leur activité professionnelle contre 11% des hommes (source : cabinet Technologica)

Chiffres n°2 : Les femmes en charge de la gestion d’équipes présentent des niveaux d’épuisement encore plus élevés : plus de 50 % d’entre elles ayant déclaré être souvent ou presque toujours épuisées.

Chiffres n°3 : 1 femme sur 3 a envisagé de quitter le marché du travail ou de réorienter sa carrière. Avant la pandémie c’était une femme sur quatre qui envisageait la même chose.

Les femmes sont 73 % plus susceptibles de quitter définitivement leur emploi et 5 fois plus susceptibles de passer à un travail à temps partiel en raison de leurs responsabilités familiales. (Étude canadienne de 2019)

Ce qui est intéressant au delà des chiffres c’est aussi de comprendre POURQUOI les femmes sont plus touchées par le burn-out et il y a 3 phénomènes majeures qui permettent de l’expliquer : 

Phénomène 1 : L’effet double journée.

Il s’expliquerait, en grande partie, par les structures sociétales et les normes de genre.

On estime qu’en moyenne, les femmes font 28 heures de travail domestique par semaine, soit deux fois plus qu’un homme. Bien sûr, ce temps de travail n’est pas reconnu ni rémunéré. À cela s’ajoute la charge professionnelle, d’autant plus forte lorsqu’on est entrepreneure, maman solo ou qu’on exerce un poste à responsabilités. Cela tend à comprendre factuellement pourquoi les femmes sont plus touchées par le burn-out et l’explosion de leur charge mentale.

La réalité des femmes : Etre à la maison ➜ Penser au travail / Etre au travail ➜ Penser à la maison

Quasi 50% des mères disent “avoir souvent l’impression de ne pas s’en sortir” (VS 31% des hommes).

61% des hommes n’ont pas conscience de la charge mentale domestique des femmes selon l’étude « Women in the Workplace 2020 » de McKinsey.

8 femmes sur 10 déclarent avoir trop de choses auxquelles penser et avoir peur d’en oublier (étude ipsos 2021)

Ce décalage d’implication dans le quotidien explique notamment que :

• 62% des femmes souhaiteraient que les choses changent
• 15% d’entre elles n’en peuvent plus
• tandis qu’un femme sur 2 désirerait que son compagnon propose de lui-même un changement.
• A l’extrême opposé, 7 hommes sur 10 (69%) ne souhaiteraient pas que cela change

Un vrai paradoxe quand 87% des hommes interrogés se déclarent prêts à s’impliquer davantage au quotidien pour soulager leur moitié.

Explication sociologique : la charge mentale provient de normes sociales inculquées par l’attribution de rôles et comportements distincts en fonction du genre. Que la société et le patriarcat entretiennent. Les femmes ont évolué en s’émancipant de leur rôle de femmes au foyer, épouses et mères mais les normes sociales liées à la gestion du foyer peinent à progresser au même rythme.

C’est pourquoi on encourage les hommes à prendre plus de part dans les tâches domestiques.

Mais cela passe par une modification des rôles et comportements genrés inculqués dès le plus jeune âge

Une solution ? Elle résiderait dans l’éducation des garçons et des filles afin de renverser les images, actions et discours que véhiculent les stéréotypes et normes de genre. Il s’agit aujourd’hui de permettre aux femmes et aux hommes d’articuler de façon équitable leurs vies professionnelles et familiales.

Toi aussi tu cumules l’effet double journée ? Raconte moi en commentaire.

Phénomène n°2 : Se conformer à un moule non façonné pour elles

De plus en plus de femmes abandonnent leur poste prestigieux ou leur brillante carrière.

Pourquoi ? Selon Céline Alix, auteure, « Le monde professionnel actuel, avec ses horaires de travail fixes, ses rituels de réunions et de reporting et sa culture du surinvestissement présentiel, a été élaboré à une époque où les femmes n’y avaient aucune place et se chargeaient de l’intégralité des aspects de la vie du foyer. Lorsque celles-ci sont arrivées sur le marché du travail, il y a une cinquantaine d’années, rien n’a été prévu, d’une part, pour leur faciliter l’entrée dans ce monde qui avait été imaginé exclusivement par des membres de l’autre sexe et, d’autre part, pour répondre à la question de qui allait désormais s’occuper des aspects domestiques pendant que les hommes et les femmes travaillaient. »

Les femmes sont toujours moins valorisées en entreprise. Elles ne vont pas s’écouter pour éviter les critiques et les jugements, sans jamais ne savoir dire non. Elles vont s’investir énormément quitte à surperformer, à tendre vers le perfectionnisme pour être reconnues.

Quand on aborde le sujet du burn-out, la notion de reconnaissance au travail est très importante.Les personnes qui dépassent la ligne rouge sont souvent des personnes très investies voir sur-investies. Sauf que dans le monde de l’entreprise cette reconnaissance est rarement présente, surtout vis-à-vis de femmes.

Les entreprises risquent de perdre des « leadeuses » qui contribuent à leur bon fonctionnement si leur mode de management n’évoluent pas : quiet quitting ou démission …

Les femmes sont dorénavant plus en quête de sens et de bien-être.

Phénomène n°3 : S’occuper des autres et pas de soi 

Les statistiques montrent que pendant la pandémie et après, les managers au féminin ont davantage pris de mesures pour soutenir psychologiquement leurs équipes (31 %, contre 19 % des hommes), et qu’elles se sont plus enquises de leur bien-être global (à 61 %, contre 54 % des hommes).

Toujours selon l’étude « Women in the Workplace 2020 » de McKinsey, 87% des entreprises considèrent qu’il s’agit de compétences primordiales mais elles ne sont que 25% à les reconnaître formellement.Les femmes de part leur sensibilité, leur empathie et leur poids culturel sont plus à même de prendre soin des autres. 

Au travail comme à la maison, elles deviennent les garantes de la sécurité et de l’épanouissement de tous ceux qui gravitent ou vivent autour d’elles. Dans cet empilement de tâches à réaliser pour son job ou pour son foyer, difficile de trouver du temps pour soi et cela au risque de développer une surcharge mentale.

En tant que femme, il faut se débarrasser de l’image de la wonder woman, et des stéréotypes de genre ancrés dans les inconscients. Dans notre société, la notion de réussite est associée à des performances supérieures.

Les femmes sont plus touchées par le burn-out, travaillent donc plus, plus longtemps, tout ça pour gagner moins. C’est injuste. Cette épidémie de burn out féminin pourrait décourager d’autres jeunes femmes à se montrer ambitieuses professionnellement si elles veulent une famille. 

De quoi encore creuser les inégalités entre les sexes qui existent déjà en termes de salaire et d’ancienneté sur le marché du travail.

Si j’ai choisi d’accompagner des femmes en pré et post burn-out, ça n’est pas par hasard. C’est parce que l’éducation des femmes et la société font qu’elles sont nombreuses à ne pas être conscientes du problème. 

Elles pensent qu’il est normal de se sentir épuisée, ne partagent pas leur souffrance et restent dans le silence.

Les femmes culpabilisent, perdent estime et confiance en elles, ont l’impression de n’être bonnes nulle part et passent à côté de leur vie. Et cela participe à maintenir les inégalités. 

Si le sujet du burn-out résonne en toi et/ou que tu te sens écrasée sous le poids de la charge mentale, n’hésite pas à me contacter

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